Le gestionnaire de réseau public de distribution d’électricité en France, Enedis, se concentre dans un nouveau rapport sur le pilotage de la recharge des véhicules électriques. Une technologie qui pourrait offrir plus de flexibilité au réseau d’électricité.

Prendre en compte les contraintes du réseau électrique pour déterminer le moment le plus propice à la recharge d’un véhicule : tel est le but du pilotage de la recharge des véhicules électriques auquel s’intéresse Enedis dans son dernier rapport*.
Cette technologie serait déployée lorsqu’un usager connecte son véhicule, à une borne publique, privée ou sur son lieu de travail, et précise l’heure à laquelle il désire sa batterie complètement chargée. Le module de pilotage établit alors différents scenarii et détermine le plus adéquat pour que la recharge ait lieu en temps et en heure sans être trop contraignante pour le réseau.
Une optimisation de la recharge qui repose sur trois piliers
Selon Enedis, cette optimisation de la recharge repose sur trois piliers :
- le « pilotage temporel » qui vise à différer l’heure de la recharge afin qu’elle s’opère en heures creuses. L’usager bénéficie alors de tarifs plus avantageux qu’en heures pleines, de l’ordre de 25 % moins cher.
- Le « pilotage de la puissance » qui consiste en un contrôle de l’appel de puissance afin de limiter l’impact de la charge sur le réseau.
- Le V2x, comprenant le V2H (Vehicle to Home), V2B (Vehicle to Building) et V2G (Vehicle to grid), ou l’usage des batteries des voitures électriques comme source d’énergie pour l’habitat, l’immeuble ou le réseau lui-même.
De 90 à 430 € d’économies par an pour les usagers participant à ce système
Enedis estime que le manque à gagner pour les utilisateur.trice.s oscille entre 90 € et 430 € par an selon le véhicule et son usage. Les économies les plus importantes pouvant être réalisées avec un véhicule utilitaire dont la charge aura lieu de nuit.
Si le système de pilotage de charge peut conduire à plus de flexibilité sur le réseau, notamment avec la V2G et ses possibilités de stockage puis de « réinjection » de l’énergie sur le réseau, sa réussite repose sur la participation d’un minimum de véhicules dont le nombre dépend de la situation locale et de la puissance requise. Selon Enedis, ce nombre fluctue entre 500 et 6 500 véhicules.
*Consulter le rapport d’Enedis : « Pilotage de la recharge de véhicules électriques »