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Réseaux de chaleur : un levier majeur de la transition énergétique

Publié: 16 mai 2023 Catégorie: News

Dans un contexte de renchérissement du prix de l’énergie, les réseaux de chaleur apparaissent plus que jamais comme une solution probante tant sur un plan économique que d’un point de vue écologique. S’ils fournissent à peine 5 à 6 % de la chaleur produite en France, ils font l’objet d’un engouement renouvelé de la part des collectivités locales, des pouvoirs publics et des opérateurs privés. En effet, les réseaux de chaleur sont la promesse d’une énergie produite et consommée localement, offrant la possibilité de réduire l’empreinte carbone et les coûts de l’énergie dans les territoires.

Réseaux de chaleur : un levier majeur de la transition énergétique

Poussées par les incitations financières du Fonds Chaleur, les installations de production de chauffage ont largement augmenté la part des énergies renouvelables et de récupération dans leur mix énergétique.

Désormais, la plupart fonctionnent a minima avec plus de la moitié de combustibles non fossiles. Quant aux réseaux plus anciens, ils bénéficient d’un « verdissement » afin de réduire le recours à des énergies carbonées et onéreuses comme le gaz.

Mais si l’Hexagone est en retard, l’innovation ne l’est pas : les projets basés sur de la géothermie profonde ou de surface, le solaire thermique en appoint, la récupération de chaleur « fatale » (perdue) provenant des data centers ou des eaux usées sont légions. Sans compter la thalassothermie qui capitalise sur la chaleur de l’océan ou celle des rivières. Si le confort d’hiver est visé par le développement et l’extension des réseaux de chaleur, le confort d’été est aussi regardé avec un intérêt croissant.

Encore peu nombreux en France, les réseaux de froid sont indéniablement promis à un grand avenir. Mais c’est un fait : la France est aujourd’hui en retard en matière de production de chaleur à partir de réseaux collectifs étendus à des portions plus ou moins importantes du territoire. Avec un peu plus de 5 % du chauffage (sur 600 TWH d’énergie consommée en France chaque année) provenant des réseaux de chaleur, le pays fait en effet pâle figure par rapport aux
pays Scandinaves, et notamment au Danemark où ce taux atteint d’ores et déjà 50 % (mais l’urbanisation est différente). Force est pourtant de constater que les choses bougent sous nos pieds.
 

898 réseaux de chaleur et 35 de production de froid

Réseaux de chaleur : un levier majeur de la transition énergétique

Publiée en novembre 2022, l’enquête annuelle réalisée par la Fédération des services énergie environnement (Fedene) et le Syndicat national du chauffage urbain et de la climatisation urbaine (SNCU) avec le concours de l’association Amorce* et sous tutelle du Service de la donnée et des études (SDeS) du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires indique qu’en 2021, le sol français comptait 898 réseaux de chaleur pour 29,8 TWh de chaleur livrée nette (contre 25,4 TWh en 2020).

En 2009, on dénombrait à peine 400 réseaux et près de 800 en 2019. Selon cette même enquête, le taux d’énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) est également en hausse : 62,6 % en 2021 contre 60,5 % en 2020. La chaleur fatale issue des usines d’incinération des déchets (UVE) est de 26,9 %, soit la première source de chaleur, suivie de la biomasse (23,9 %) ou d’autres énergies renouvelables (EnR) comme le solaire thermique (6,3 %). La production liée à la géothermie a doublé en dix ans pour atteindre 2 TWh en 2021, soit 5,5 % du mix énergétique.

Les énergies fossiles n’ont toutefois pas disparu. Le gaz naturel a continué en 2021 à se tailler la part du lion dans le mix énergétique des réseaux avec une part qui s’élève à 34,5 %. « Près des deux tiers de la chaleur livrée par ces réseaux est issue d’énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) locales, souligne Yann Rolland, président du SNCU. Le recours aux EnR&R – qui s’accélère – rend les prix des réseaux de chaleur plus stables et plus compétitifs que ceux des  énergies fossiles. Par conséquent, les demandes de raccordements ont triplé – voire quadruplé – dans certaines villes. Le chauffage renouvelable est le meilleur bouclier tarifaire à notre disposition. Cette dynamique doit s’accélérer pour sortir rapidement des énergies fossiles ! »

S’agissant du nombre de bâtiments raccordés, il est de 44 995 en 2021, contre 43 045 un an auparavant. Les longueurs desservies ont ainsi arithmétiquement suivi la tendance à la hausse : 6 529 km de réseaux en fonctionnement en 2021 contre 6 199 km en 2020.

Plus de la moitié (52,7 %) des bâtiments aujourd’hui desservis appartient au secteur résidentiel. L’enquête ajoute que 35 réseaux de froid déployés sur 238 km existent aujourd’hui en France, soit trois de plus qu’en 2020. Même modeste, ce réseau a toutefois permis de livrer 0,8 TWh de froid net en 2021 à 1 445 bâtiments. D’un point de vue géographique, la région Auvergne-Rhône-Alpes – avec 189 réseaux de chaleur – arrive en tête des zones les mieux desservies, suivie du Grand Est (130), de l’Île-de-France (118 réseaux de chaleur et 11 de froid) et de la Nouvelle-Aquitaine (78). Un maillage qui cache toutefois de grandes disparités de puissances fournies : avec 12 650 GWh, l’Île-de-France est loin devant les autres régions (3 849 GWh en Auvergne-Rhône-Alpes et 3 209 GWh dans le Grand Est).
 

Extrait du document "Réseaux de chaleur : un levier majeur de la transition énergétique" proposé par l'AQC.

Pour obtenir le document complet, cliquez ici.

*Créée en 1987, Amorce constitue le premier réseau français d’information, de partage d’expériences et d’accompagnement des collectivités et acteurs locaux en matière de transition énergétique, de gestion territoriale des déchets et de gestion durable de l’eau.