Réforme du DPE : la nouvelle étiquette énergétique d’un logement comprendra les émissions carbone

Afin de fiabiliser le diagnostic de performance énergétique et d’en améliorer la lisibilité, le gouvernement y a introduit de nouveaux critères. Ainsi, s’ajouteront désormais à l’étiquette énergie une étiquette climat à titre indicatif ainsi qu’une estimation de la facture d’énergie. L’étiquette énergie sera enrichie d’un nouveau critère : les émissions carbone du logement.
Autre nouveauté : les travaux prioritaires de rénovation énergétique à envisager figureront également sur le DPE. En revanche, les consommations demeureront exprimées en énergie primaire et non finale.  

Le ministère chargé du Logement a précisé que ce diagnostic s’appuierait « sur les caractéristiques physiques du logement » telles que « le bâti, la qualité de l’isolation, le type de fenêtres ou le système de chauffage ». Il a ajouté que le diagnostic de performance devait également reposer sur les « consommations énergétiques en matière d'éclairage et d'auxiliaires, mise à jour des scénarios météorologiques, prise en compte des équipements les plus récents ou encore calcul thermique amélioré ».
 

Changement des seuils mais stabilité du nombre de passoires thermiques

Si l’étiquette énergie s’établit toujours sur une classification de A à G, les seuils ont, quant à eux, changé. Les nouvelles références se présentent comme suit :

De nouvelles considérations qui vont avantager le DPE d’une myriade de logements chauffés à l’électricité. En effet, 40 % des habitations, dont une grande majorité de logements cités précédemment, devraient changer d’étiquette avec ces nouveaux critères. En cela, si 800 000 logements vont désormais intégrer les classes F ou G du DPE, le même nombre devrait évoluer vers une classe inférieure.
Autrement dit, le nombre de passoires thermiques restera stable, soit près de 5 millions en France.

Les agences immobilières tenues d’inclure l’étiquette énergie dans leurs annonces à compter de 2022

Le 1er janvier 2022 va marquer un tournant pour les agences immobilières puisqu’elles seront dans l’obligation de faire figurer l’étiquette énergie des logements qu’elles destinent à la vente ou à la location dans leurs annonces.
Les pires passoires thermiques (catégorie G) ne pourront plus être louées à partir de 2023. Suivront ensuite les logements de catégorie F en 2028.