« Le rôle moteur de la filière électrique dans la réindustrialisation » : l'UFE appelle à former sans tarder une « main d’œuvre nombreuse et qualifiée »

À l'été 2020, l'Engagement de Développement de l'Emploi et des Compétences (EDEC) faisait paraître, sous l'égide du ministère du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, une étude prospective afin d'« appréhender de manière concrète les évolutions à venir des emplois et des compétences de la filière électrique ».

Il avait été établi que la filière pourrait s'enrichir de 200 000 emplois supplémentaires d'ici 2030, soit 800 000 emplois au total, si les actions préconisées dans la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), un document établissant les « priorités du gouvernement en matière d'énergie pour la métropole continentale » dans le cadre de la stratégie française pour l'énergie et le climat, étaient mises en œuvre.
 

« 30 % des emplois de la filière sont d’ores et déjà en tension »
 

Si les résultats de cette étude sont encourageants, dans la mesure où parmi les 200 000 emplois nouvellement créés, 80 000 seraient dédiés à la rénovation énergétique des bâtiments et 60 000 autres aux énergies renouvelables (éolien, solaire photovoltaïque et hydroélectricité), l'UFE se veut plus mesurée dans sa propre enquête.

Et pour cause, « 30 % des emplois de la filière sont d’ores et déjà en tension, à l’image des techniciens ou techniciennes de bureaux d’études, de maintenance électrique ou des intégrateurs électriciens. », selon l'Union. Cette tension s'exprimant avant tout « par une forte augmentation du volume d’emplois à pourvoir, par une difficulté particulière des entreprises à pourvoir ces postes (en raison de la rareté des profils, d’une concurrence accrue entre filières ou d’une inadéquation des profils aux besoins), ou par un haut degré de transformation du métier, en matière de compétences et de formations requises. »
 

Emploi et formation de la filière électrique : trois axes de recommandations
 

À travers cette démarche analytique, l'UFE espère « alimenter une vision stratégique sur l’emploi et la formation qui figurerait au sein de la prochaine PPE », actualisée tous les cinq ans.

Les recommandations, organisées en trois axes, portent  :

1. d'une part sur une meilleure connaissance des métiers et des compétences de la filière électrique avec, notamment, la mise en place d'une « Conférence des universités des métiers de l’électricité regroupant les différentes initiatives des acteurs du secteur »,
2. d'autre part sur le renforcement de l'attractivité des métiers de la filière,
3. enfin, sur le renforcement du rôle des territoires dans la formation.